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ATELIER D'ECRITURE

Portraits d'Anciens élèves

du lycée Chaptal de Paris

 

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Anthony Valentini

par

Anaïs Loubet

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Dans les yeux d’Anthony, on peut  voir le poids des temps révolus,

Des temps qu’il regrette, qu’il questionne, dans lesquels il aurait voulu

Se sentir vivre, libre, plutôt que d’épuiser son stock d’usure.

Parce qu’on s’use, oui, mais on passe sa vie

A combler les vides, les silences, à foncer dans un mur

Sans chercher à trouver un sens, une Trans, quelque chose qui s’élance

On s’enferme, on se confine, dans une norme

Un confort dans lequel on s’endort.

 

Anthony, lui aussi, a suivi un beau  parcours de vie

Après Chaptal, Assas, il amasse, a trouvé  une place

Où il n’a pas de soucis.

Mais il reste parfois spectateur de sa vie.

Entrepreneur, père de famille, mari parfait,

Bien sûr qu’il s’y complaît.

Bien qu’il aspire  à dépasser ces lois.

 

C’est vrai : il ne fait jamais de vague.

Diplomate, calme et juste,

C’est le gendre idéal.

Chemise taillée, montre  adaptée

Conformité et unité

Cherche équité, maturité

Rassembler toutes les qualités

 

Etre disponible, aimant pour ses enfants

Un père attentionné, présent

Qui  transmet des valeurs, des maximes

Sans  que cela devienne une obsession

Car « entre avoir des principes et être un vieux con

La ligne est très fine »

 

Ses inquiétudes, incertitudes

Restent en lui étouffées.

C’est dans le sport qu’il les délivre

Qu’il devient ivre, ivre de liberté

 

Pour s’évader d’un monde vil

Où collaborateur rime avec calculateur

Où ses  rêves de fraternité

Sont écrasés, abîmés

 

Il se souvient de Singapour,

Voyages lointains, légers, humains,

Une pause dans l’agitation

Une pause dans les complications

 

Ces souvenirs, il les caresse

Dans nos yeux retrouve l’ivresse

Les siens brillent  à présent.

 

On peut voir dans les yeux d’Anthony le poids des temps révolus.

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