Po Po
- dolmata
- 14 mars 2017
- 1 min de lecture
Politique et Poker
Dans le discours qu’il prononce à Nîmes le 2 mars 2017, François Fillon affirme :
« Je n'ai pas l'intention de me coucher ». La métaphore est empruntée au jeu, au poker plus précisément. Lisons la définition proposée dans l’article de l’encyclopédie libre et gratuite Wikipédia : « Un joueur dit qu'il « se couche » ou qu'il « passe » lorsqu'il abandonne le coup. Ses cartes sont alors placées au centre de la table faces cachées ; il ne pourra dès lors plus miser ni récupérer les jetons qu'il avait alors engagés ou gagner le pot à la fin du tour. »
On peut s’étonner de la vulgarité de l’image : faut-il considérer la vie politique comme un jeu où l’on mise, où il y a à gagner et à perdre… de l’argent s’entend ?
On peut aussi s’étonner de ce que la métaphore véhicule implicitement : le poker laisse la part belle au hasard, à la distribution des cartes… et à la capacité de tromper l’adversaire, de l’intimider. La victoire aux élections présidentielles relèverait-elle du bluff, du culot, de la mystification ?
Ce n’est qu’une image, parmi d’autres nous dira-t-on. Rien à en déduire.
Mais François Fillon file la métaphore : « il ne se couchera pas » car sa mission est de « redresser la France ». D’un côté, un homme tout seul avec ses cartes, ses jetons, sa mise et son pot, de l’autre la Nation, son avenir, son Histoire, sa grandeur. La cause, l’effet…