le nouveau pari pascalien

Vivent les beaux mots !

Voici un verbe qui me plaît : « dépasser »

On pense évidemment à l’emploi le plus courant, presque stéréotypé, il s’agit de « dépasser les clivages », de dépasser les oppositions stériles. On pense aussi à un emploi scolaire caractéristique de notre tradition française de la dissertation (eh oui :)) :

la troisième partie est toujours celle du dépassement. Après avoir posé la thèse, examiné l’antithèse, on dépasse les contradictions et on devient force de proposition.

Mais c’est l’emploi sous la forme pronominale qui me plaît plus particulièrement.

Nous avons tous des défauts et des passions mauvaises, nous avons tous du mal à tolérer la pensée d’autrui, mais j’ai un credo : je crois en un homme un homme capable d’écoute, capable de corriger ses faiblesses et de s’exhausser, se dépasser. Et je vous propose un pari, comme Blaise Pascal (carrément :) :) :) !). Blaise Pascal en son temps pariait sur Dieu, car il avait tout à y gagner. Je vous propose de parier sur la Tolérance, en héritiers des Lumières, de faire ce pari sur soi et sur les autres, de parier sur notre capacité à penser avec autrui, parce que nous avons tout à y gagner.